Chaque année, l’élaboration du projet du budget municipal place le Conseil administratif devant l’impératif de se donner les moyens d’appliquer les politiques publiques pour lesquelles il a été élu tout en respectant le cadre financier qui lui est donné par les recettes dont il devrait, selon les prévisions établies par les spécialistes, bénéficier.

Cette année, cet exercice contraignant en soi a pris une tournure périlleuse.

C’est en effet le mot «incertitude» qui a plané au-dessus de toutes les discussions que nous avons menées, mes collègues et moi, durant l’été. Incertitude quant au montant des recettes fiscales, incertitude liée à l’évolution de la situation sanitaire.
Face à elles, quelques certitudes si peu réjouissantes… Certitude d’une diminution des recettes fiscales en raison de la réforme fiscale (RFFA) entrée en vigueur, certitude d’une augmentation des besoins et du nombre des personnes précarisées, certitude de devoir limiter le déficit à 49,3 millions afin de ne pas dépasser la limite admise par la loi.
Il a alors fallu faire des choix et les prioriser, en restant ancré dans notre volonté de mener une politique anticyclique. Nous avons décidé de ne pas toucher aux prestations à la population afin notamment de préserver la cohésion sociale et la qualité de vie de nos concitoyen-ne-s. Ainsi, le budget du Département de la culture et de la transition numérique a été maintenu.
Nous avons également décidé d’augmenter l’enveloppe des investissements, de 130 à 180 millions de francs. Ceci car nous ne voulons pas perdre de vue, malgré ces temps difficiles, que nous devons, pour garantir notre futur, mettre en œuvre la transition écologique, répondre aux besoins d’infrastructures et aux obligations légales – notamment pour les grands projets d’infrastructures culturelles –, tout en favorisant la création d’emplois dans des entreprises locales.
Dans notre souci de pouvoir aujourd’hui soulager les personnes les plus défavorisées et assurer les conditions d’un avenir respectueux de notre planète, nous avons proposé de suspendre en 2021 les annuités, le 13e salaire progressif et la prime d’ancienneté accordés au personnel de la Ville de Genève. Un choix difficile, dicté par la volonté de préserver l’intérêt public et la cohésion sociale sur notre territoire.

Sami Kanaan

Durement touchés par les mesures sanitaires déployées depuis le mois de mars dernier afin de contenir le coronavirus, les théâtres genevois démontrent pourtant en ce début d’automne leur volonté farouche de maintenir leurs scènes vivantes. Avec notamment le lancement de Vous êtes ici, feuilleton théâtral initié par la République éphémère et soutenu par le Département de la culture et de la transition numérique qui va se déployer successivement dans 12 institutions – Théâtre de l’Orangerie,

POCHE/ GVE, TU-Théâtre de l’Usine, le Grütli - centre de production et de diffusion des Arts Vivants, l’Abri, Théâtre Saint-Gervais, Théâtre de Carouge, Théâtre des Marionnettes, Pavillon ADC - Association pour la danse contemporaine, Théâtre du Galpon, Théâtre du Loup, Comédie de Genève – et qui bénéficie de la collaboration de 4 autres scènes romandes – Théâtre Am Stram Gram, Théâtre Forum Meyrin, Grand Théâtre de Genève et Théâtre Vidy-Lausanne.
Avec également la Fête du théâtre qui s’est adaptée aux circonstances pour maintenir sa traditionnelle présence dans les rues et les lieux insolites le temps d’un week-end, les 9, 10 et 11 octobre.
Avec enfin les premiers spectacles de la saison 20-21 qui ont pu se dérouler devant un public heureux de retrouver le chemin des salles.

C’est le nombre d'Histoires extraordinaires proposées sur la plateforme Mirabilia depuis le mois de septembre. Une plateforme autour de laquelle se sont réunies 8 institutions muséales de la Ville pour permettre aux curieuses et curieux de découvrir, autrement, l’ensemble des collections municipales. Par le dialogue entre des objets et des œuvres conservés dans différents musées et parfois même dans leurs réserves, l’histoire de notre cité ou un récit personnel peuvent émerger.

Le nombre d’histoires proposées, d’objets présentés va évoluer au fil des mois. Une nouvelle découverte est donc possible à chaque visite!

# De belles expériences en libre partage

De nouvelles expositions

Septembre, mois des inaugurations pour les musées genevois. Le Muséum a lancé les festivités de son bicentenaire le 24, avec l’ouverture de 3 belles expositions et la publication d’un ouvrage historique. Le Musée Rath a ouvert, le 25, l’exposition Fred Boissonnas et la Méditerranée, une odyssée photographique, fruit d’une collaboration entre la Bibliothèque de Genève, le Musée d’art et d’histoire et l’Université de Genève.
Le MEG, lui, accueille Jean Dubuffet, un barbare en Europe, une première plongée dans le monde de Dubuffet et de ses liens avec Genève et la Suisse. Le Cabinet d’arts graphiques avec L’eau forte est à la mode ou la Bibliothèque de la Cité avec It’s alive! La fabrique des monstres dans la BD  montrent une fois de plus que les les collections genevoises ont de quoi satisfaire toutes les curiosités!

Le public au centre

Les institutions muséales ont pour mission de s’adresser à tous les publics. Pour cela, parallèlement à leur travail de conservation et d’étude, elles multiplient les propositions à l’attention de différents publics. A titre d’exemple en ce début d’automne, le Musée Ariana a choisi de pérenniser ses Nocturnes initiées durant l’été. Visites-éclair et insolites, découvertes inédites et tapas au Comptoir gourmand sont au programme tous les derniers jeudis du mois.
Quant au Musée d’art et d’histoire, dans le cadre de son exposition Fred Boissonnas et la Méditerranée au Musée Rath, il invite chacune et chacun à sélectionner sa plus belle photo de la Méditerranée afin de participer à son concours Instagram. Avec pour récompense l’accrochage des clichés gagnants en marge de l’exposition. Pour participer, jusqu’au 10 octobre il suffit de publier ses photos sur Instagram avec les tags #odysséephoto #Boissonnas et la mention @mahgeneve

# Sources vives d'inspiration

Les bourses pour les créateurs et créatrices d'aujourd'hui

La Ville de Genève a décerné, jeudi 17 septembre, les Bourses de la Ville de Genève – Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland pour la jeune création contemporaine. L’attribution de ces bourses est un des piliers de la politique de soutien de la Ville aux artistes d’ici.
Cette année, la Bourse Ville de Genève – Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland Arts appliqués a été exceptionnellement scindée en deux pour être attribuée à Sebastian Gross et à Laurence Rasti. La Bourse Ville de Genève – Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland Arts plastiques est revenue à Nicolas Cilins.
Trois autres récompenses sont également décernées à cette occasion. La Bourse pour la réalisation d’un projet photographique à caractère documentaire – cette année à Nicolas Crispini –, la Bourse pour un projet de médiation en art contemporain – à Hélène Mateev et Léa Genoud pour un projet du TU - Théâtre de l'Usine – et la Bourse pour artiste de plus de 35 ans – à Thomas Perrodin.

# Plus haut, plus loin, plus fort

La Bâtie, malgré la COVID!

Plus forte que le virus, La Bâtie – Festival de Genève a réussi à rassembler, dans le respect des mesures sanitaires imposées, un public nombreux autour de la création la plus contemporaine. Au prix d’une remise en question et d’adaptations multiples, le festival genevois de la rentrée a réussi son pari: proposer une programmation qui démontre, si besoin était, que les artistes sont à la pointe de la réflexion sur les questions sociales et capables de nous projeter dans un monde à repenser.

# Un forum pour dialoguer

Les Journées du patrimoine

Chaque année au mois de septembre, les Journées du patrimoine permettent de découvrir des trésors insoupçonnés de notre ville. Cette année, autour du thème de la verticalité, pour le Département de la culture et de la transition numérique, c’est le Musée d’histoire des sciences qui a ouvert ses portes pour une plongée dans les phénomènes physiques.

Les Conservatoire et Jardin botaniques au Théâtre de l'Orangerie

Durant tout l’été, jusqu’à la fin du mois de septembre, les Conservatoire et Jardin botaniques (CJBG)  ont rendu visite au Théâtre de l’Orangerie. Ils ont proposé de mettre en lumière le lien historique qui anime ce lieu depuis sa création - celui de l’art théâtral et des plantes - par la présentation d’une sélection de bacs d'orangerie des CJBG. Une belle manière de faire dialoguer la nature et les arts.

Conseil municipal

Le projet de budget 2021 à l'étude

Le Conseil municipal a examiné le projet de budget 2021 lors de la séance plénière du lundi 28 septembre. Il est entré en matière et l'a renvoyé à la Commission des finances et aux commissions spécialisées.