bandeau mars 2022

© Nicolas Righetti

 

Mars 2022


 
 
portrait SK
 

En 2020 déjà, j’ai souhaité engager le débat sur la question de la célébration dans l’espace public – par des monuments, noms de rues ou autres marques de reconnaissance – d’hommes et de femmes dont les actions et les écrits sont aujourd’hui controversés, notamment en raison de positions et d’actes relevant du racisme anti-Noir-e-s et du soutien au colonialisme.

Aujourd’hui s’achève la 1ère étape de la démarche mise en place par la Ville, avec la publication de l’intéressante étude confiée à deux professeurs de l’IHEID. Durant la seconde phase, qui vient de débuter, une réflexion est engagée sur les solutions pouvant être mises en place de manière progressive dans le cadre d’un dialogue ouvert autour de cas concrets.
D’ailleurs, durant le mois de mars, les événements organisés par la Ville de Genève et d’autres associations, comme la Semaine contre le racisme ou le Festival international et Forum pour les droits humains (FIFDH), ont permis de mettre au cœur de la cité les problématiques liées au respect et à la connaissance de l’autre et de notre histoire. Et ont ainsi été des relais naturels pour présenter et discuter cette question particulière de la commémoration dans l’espace public.
Il est légitime que, d’une manière ou d’une autre, nous nous sentions tous et toutes concerné-e-s. Parce qu’il s’agit de notre histoire. Parce que l’espace public est partagé. Parce que, quand on parle de crime contre l’humanité, d’histoire et de mémoire collective, chacun-e d’entre nous se sent interpellé-e.
En tant qu’élu politique, j’estime qu’il est de mon devoir de donner à chacun-e l’occasion de pouvoir se positionner, s’exprimer. L’administration municipale multiplie donc les possibilités de se doter des outils et des éléments nécessaires à une réflexion en commun. Car il ne s’agit nullement de faire émerger une polémique comme but en soi, mais bien d’établir un dialogue constructif.
Comme beaucoup de voix qui s’élèvent aujourd’hui dans ce débat, je pense qu’il faut interroger notre passé, le mettre en perspective et l’affronter. Qu’il nous faut rechercher d’autres solutions pour célébrer. Ce qui est sûr, c’est que nous saurons être à l’écoute des propositions et des réflexions de tous les acteurs et actrices de la société civile, et notamment celles des artistes d’aujourd’hui.
Le débat est stimulant et nous nous devons d’être à la hauteur de l’enjeu, à savoir permettre à tous et toutes de se sentir respecté-e et compris dans ce qu’il et elle est.
Prenez soin de vous et de vos proches!

 

Sami Kanaan

 
 

Les Villes de Genève et Meyrin, ainsi que le Département de la cohésion sociale du Canton de Genève, se sont réunis afin d’établir un mandat d’enquête et d’analyse  visant à faire la lumière sur les faits de harcèlement sexuel au sein de la compagnie de danse Alias, mais aussi à étudier les dsispositifs de prévention existants dans le domaine des arts vivants.

Le mandat d'analyse a été attribué au Centre de compétences en matière de souffrance et de harcèlement au travail du 2e

 
dossier - mars 2022

observatoire, en raison de sa solide expertise du domaine concerné, de son importante expérience dans le cadre de mandats similaires et de la compréhension du sujet dont il a fait preuve. Le 2e Observatoire mènera de mars à juin 2022 une première phase d’analyse et d’entretiens. Une communication portant sur les résultats de cette étude est prévue pour le mois de septembre 2022.

 
chiffre mars 2022
 

C’est le montant global des nouvelles conventions de subventionnement pour les musiques actuelles. En effet, au sortir de la pandémie et grâce aux enseignements tirés de cette période, la Ville fait évoluer ses dispositifs de soutien à la culture. Le Service culturel entend ainsi répondre à deux objectifs particuliers: interroger et améliorer la rémunération des artistes d'une part, améliorer les conditions de recherche et de création d'autre part.

La Ville de Genève lance donc un premier appel à projets, ouvert jusqu’au 11 avril, pour une nouvelle convention de subventionnement aux artistes dans le domaine des musiques actuelles. D’une durée de 4 ans en principe non-renouvelable, elle est dotée d’un montant de CHF 80’000.- par année. Par ailleurs, la Ville de Genève a décidé d’ouvrir, en 2023, le Théâtre Pitoëff à des compagnies de théâtre professionnelles actives à Genève pour quatre résidences de recherche ou de développement. D’une durée de 2 semaines au minimum et de 4 au maximum, ces résidences sont attribuées après mise au concours et permettront de bénéficier de l’outil scénique du Théâtre Pitoëff et d’une subvention monétaire pour mener une étape de recherche et d’expérimentation sans nécessité d’un objectif immédiat de production, ou adapter un projet déjà créé avec une visée de reprise. Les dossiers sont à envoyer jusqu'au mercredi 27 avril 2022.

 
 

Développer la participation culturelle

Les Musées de Genève, invités d'artgenève

Après une pause de 2 ans en raison de la pandémie, les Musées de Genève ont organisé le lancement de leur saison muséale à artgenève, jeudi 3 mars. Invités par le salon d’art contemporain, ils ont présenté une programmation qui s’adresse à tous et toutes, des plus averti-e-s aux profanes. Cette collaboration inédite avec artgenève a permis de fructueux échanges et offert une belle visibilité aux musées et institutions. A cette occasion, ils ont également présenté leur nouvelle campagne de communication, une campagne qui interpelle les passant-e-s.

 

Rick-Show, cinéma mobile pour les espaces publics en Inde

Coproduit par l’Alliance Française de Trivandrum (Inde), en partenariat notamment avec le FMAC, le projet Rick-show inventé par l’artiste Le Gentil Garçon part d’une envie, celle de faire découvrir à un public indien des films d'art contemporain et permettre à des communautés souvent défavorisées, vivant dans des régions excentrées, d’avoir un accès à des œuvres d'art. À partir d’éléments quotidiens propres à la culture indienne, Le Gentil Garçon a conçu un cinéma mobile contenu dans une boîte fixée à un rickshaw. Le Gentil Garçon a puisé dans le fonds vidéo du FMAC des œuvres d’artistes genevois et internationaux: Bertille Bak, Jeremy Deller, Miranda Pennell, Julien Prévieux, Ben Rivers, Ben Russell, Georges Schwizgebel et Ingrid Wildi. Entre le 25 mars et le 2 mai, le public indien pourra découvrir ces œuvres européennes!

 

Soutenir la création culturelle dans sa diversité

Le cinéma genevois à l'honneur

Visant à mettre en lumière le meilleur du cinéma suisse dans 13 catégories différentes, les Prix du cinéma suisse ont été remis vendredi 25 mars à Zurich. Le producteur genevois de Olga, Jean-Marc Fröhle, Point Prod, a été comblé, le film ayant reçu trois récompenses, dont celle de Meilleur film. Quant à La Mif du Genevois Fred Baillif, elle est repartie avec le Quartz de la Meilleure interprétation féminine pour Claudia Grob, celui du Meilleur second rôle féminin pour Anaïs Uldry et celui de Meilleur montage pour Fred Baillif lui-même. Auparavant, pour permettre de découvrir les 96 films en compétition et rencontrer toutes les personnes nominées, les Cinémas du Grütli à Genève et le Filmpodium à Zürich ont organisé la traditionnelle Semaine des nominés. A Genève, plus de 30 films étaient présentés du 21 au 27 mars.

 

Une même mission dans un lieu différent... mais voisin

En février 2022, le Commun a quitté le Bâtiment d’art contemporain (BAC) pour s’installer dans le Bâtiment J, à la rue des Vieux-Grenadiers 10, au sein du site de l’ancienne Société genevoise d'instruments de physique (SIP). Depuis 2009, Le Commun accueille une dizaine de manifestations et d'expositions par année, régulièrement remarquées, gratuites et ouvertes à tous et toutes. Si le nouveau lieu, après déménagement, change quelque peu de configuration, il garde son identité et poursuit sa mission de promotion de la diversité artistique et culturelle en favorisant les passerelles et les liens entre les différents secteurs artistiques. Cet équipement participe pleinement à la politique culturelle de la Ville de Genève, attachée à promouvoir la scène locale et la création indépendante tout autant que les institutions. Le lieu change, l’aventure continue!

 

Des voix et des publics en fête

Du 14 au 20 mars, la musique francophone s‘est faite entendre sur les sept scènes actives du Festival Voix de Fête, ainsi que dans les bars et cafés de la cité, avec le festival «off» Bars en scènes. D’Aliose à Baron.e, en passant par le rappeur genevois Chien bleu, la cinquantaine d’artistes – dont de nombreux artistes d’ici – ont démontré la vitalité de musiques aux esthétiques variées.

 

Des espaces de travail aux Philosophes 6

Pour créer, les artistes sont toujours à la recherche de lieux de travail et de répétition. La Ville de Genève leur met actuellement à disposition des espaces situés dans le bâtiment anciennement occupé par la Comédie de Genève, pour des répétitions sans public en vue d’une production (dans un autre lieu), ou encore faire une courte résidence dans le cadre d’une recherche ou d’une expérimentation spécifique (pédagogie, etc.). Dès le 4 avril 2022, ces espaces de travail sont attribués à titre gracieux, pour une période allant de 2 à 5 jours (week-end excepté), renouvelable une fois.

 

Les danses urbaines à la Comédie

A coups de battles, spectacles pour tous les âges, stages, projections de films, conférences ou after party, du 5 au 13 mars, le Festival Groove’n’Move a fait rayonner les danses urbaines sur le territoire genevois et, pour la première fois, à la Comédie de Genève. Notamment, l’artiste Doria Belanger y a proposé une série de portraits de danseurs et danseuses, projetés au sein du bâtiment pendant toute la durée du festival. Mélange des publics, ouverture des pratiques culturelles ont été au cœur de cette édition 2022.

 
 

Mobiliser la culture pour répondre aux défis climatiques et sociétaux, inviter au débat

Des luttes visibles

Le mois de mars, en Ville de Genève, est celui de la visibilité des luttes contre le racisme et pour l‘égalité. Car c’est durant ce mois que la Ville organise sa Semaine de l’égalité puis celle contre le racisme. A chaque fois, la collaboration entre les Bibliothèques municipales et le Service Agenda 21 – Ville durable permets aux citoyen-ne-s de se renseigner, de découvrir, de participer à ces combats pour la visibilité et le respect de chacun-e. Le corps pour la première, l’espace public pour la deuxième sont les thèmes qui, cette année, ont permis à des artistes, des intellectuel-les de faire entendre leur voix, et aux publics de découvrir l’importance de ces luttes. Pour se les approprier?
Cette année, le Festival Histoire & Cité, soutenu par la Ville, est venu apporter un éclairage supplémentaire et bienvenu. En choisissant comme thématique «l’invisible», l’édition 2022 de cette importante manifestation qui tisse des liens entre université et cité a permis d’interpeller d’une autre manière encore les Genevois-es.

 

Une belle 20e édition pour le FIFDH

Le 4 mars dernier, la cantatrice et marraine de la manifestation, Barbara Hendricks, a ouvert la 20e édition du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) avec un message de paix et de réconciliation. Dix jours plus tard, le festival avait vu défiler plus de 28’000 festivalier·ères pour assister à 118 événements. Après deux éditions digitales et pour la dernière de sa directrice Isabelle Gattiker, le FIFDH a pu retrouver ses publics. Tout en conservant les acquis du numérique puisque, à la fin du festival, 30’000 spectateurs-trices avaient déjà suivi les débats en direct et en replay. Une fois de plus, le FIFDH a semé des graines de compréhension et d’appréhension de réalités sociales, politiques, géopolitiques, de notre monde.

 

L'art et la santé en discussion à l'Ariana

L’art peut-il aider à une bonne santé physique et mentale? Cette thématique agite le Musée Ariana depuis quelques semaines, avec l’invitation de l’artiste verrier et infirmier Hubert Crevoisier. Dans le cadre de son exposition Je suis bleu, je suis jaune, je suis verre… et je vois rouge! et en partenariat avec les HUG, le Musée Ariana a accueilli un colloque, L'art et la santé: un duo gagnant? vendredi 25 mars. Toujours grâce à ce partenariat, il reçoit également, jusqu’au 7 août, des patient-e-s à qui ont été prescrites des «ordonnances muséales», soit une visite gratuite et commentée de l’exposition. Une incursion bénéfique, voire thérapeutique, au sein d'un monde intense et vibrant de couleurs, à recommander sans modération, même aux bien-portant-e-s!

 

Inscrire la Ville dans une transition numérique responsable, créative et inclusive

La D-Tox des outils du numérique

Organisée en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) et APRÈS – réseau de l’économie sociale et solidaire, l’action genevoise «D-Tox, je nettoie mes données!» a pour but de sensibiliser à l'empreinte environnementale du numérique, de consommer moins d'équipements et d'espace de stockage, et de contribuer à changer les habitudes en matière de transfert de données. Cet objectif est également au cœur de la politique numérique que le département met en place depuis deux ans, à savoir un numérique plus responsable et durable. Vendredi 18 mars, le DCTN a promu cette journée auprès des fonctionnaires, leur fournissant également des conseils pratiques afin de déterminer que conserver, que jeter. Et un guide des bonnes pratiques sera ensuite distribué, afin que cette initiative devienne un réflexe.

 

Recycler, faire durer

Le 12 mars dernier, le Muséum d’histoire naturelle a accueilli l’association NoOPS.ch pour une plongée à l'intérieur d'un smartphone et de ses composants. Le but poursuivi était de permettre aux participant-e-s de découvrir quelles sont les contraintes qui empêchent les réparations et les filières de valorisation des matières secondaires. Chacun-e a pu profiter de cet atelier pour amener de vieux appareils afin de les envoyer en recyclage. Une initiative qui montre l’importance des musées dans l’accompagnement de la société vers un changement de paradigme en faveur de la lutte pour la sauvegarde du climat.

 
 
 

Conseil municipal

Les dernières décisions

Durant le mois de mars, le Conseil municipal s’est réuni les 8 et 9 puis les 29 et 30. Au cours de ces séances, il a voté à l'unanimité la PR 1468 à savoir l'Abrogation de l'arrêté créant le «Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Genève» et la création d'un règlement relatif au «Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Genève».
Il a également voté à l'unanimité après débat final la motion M 1637 concernant une demande d'éclaircissement sur la direction du MAH et refusé à l'unanimité et sans débat la motion M 1439 concernant la machinerie du Grand-Théâtre comme proposée par la Commission des travaux et des constructions.

 
 
 

Offre culturelle

 
 

 

Département de la culture et

de la transition numérique

Route de Malagnou 19, 1208 Genève