Plusieurs cas de fièvre Q (bactérie Coxiella burnetii) ont été détectés suite à une exposition à des moutons et chèvres dans une exploitation de la région PACA.
Il est possible que des personnes de votre patientèle aient été exposées.
La fièvre Q est une zoonose ubiquitaire. Les animaux malades éliminent le microorganisme en grand nombre dans les urines, les selles, le lait et plus spécialement dans les produits de mise bas (placenta). La bactérie peut survivre dans l’environnement durant des périodes longues sous forme de pseudo spores.
La contamination se fait principalement par inhalation d'aérosols infectés par Coxiella burnetii. Les poussières infectées peuvent être véhiculées sur plusieurs kilomètres, contaminant ainsi des personnes n’ayant pas eu de contact rapproché avec des animaux.
Formes cliniques :
La forme aiguë est généralement bénigne. Dans plus de la moitié des cas, l’infection est asymptomatique. En cas de manifestations cliniques, il s’agit essentiellement d’un syndrome pseudo-grippal, ou d’une pneumopathie d’évolution favorable spontanément. Il existe fréquemment une hépatite biologique (élévation des transaminases) sans ictère associé. Environ 2% des patients infectés présentent une atteinte clinique nécessitant une hospitalisation.
Les formes chroniques font la gravité de la maladie mais ne surviennent que chez 1 à 5% des cas de fièvre Q aigus. La manifestation la plus fréquente est une endocardite, survenant chez des patients présentant des lésions valvulaires cardiaques ou vasculaires, ou porteurs de prothèses valvulaires ou vasculaires.
La période d’incubation pour la fièvre Q est en moyenne de 3 semaines mais peut varier de 13 à 28 jours. Les symptômes persistent en moyenne une quinzaine de jours
Personnes à risques :
Les femmes enceintes sont particulièrement à risque car la fièvre Q peut être responsable d’avortements, d’accouchements prématurés et d’infection fœtale.
Les personnes immunodéprimées ou celles atteintes de valvulopathies le sont également.
Confirmation biologique :
Pour tout cas suspect, il est nécessaire de confirmer biologiquement le cas en réalisant une sérologie spécifique à faire valider par le centre national de référence (CNR) des Rickettsioses.